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La profession comptable: une promesse d'avenir

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Catégorie : Les études de la filière d'expertise comptable
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« La profession comptable : une profession d'avenir » est le thème d'une conférence qui s'est tenue en même temps que les universités d'été du CROEC de Paris Ile de France.

Cette conférence, davantage destinée à un public d'étudiants et d'enseignants, a été organisée autour de plusieurs tables rondes. Chaque table ronde comportait le témoignage d'experts-comptables et de commissaires aux comptes sur différents aspects de leurs professions respectives.

La conférence s'est terminée sur une allocution de trois présidents de conseils régionaux :

  • Julien Tokarz pour nos partenaires du CROEC de Paris Ile de France ;
  • Patrick Rolland de la CRCC de Versailles ;
  • Didier-Yves Racapé de la CRCC de Paris.

On y apprenait ainsi que la profession, dont la pyramide des âges est particulièrement déséquilibrée, était à la recherche de nombreux talents mais ce n'est pas tout.

La profession est aussi en pleine mutation pour diverses raisons et les futurs talents ne ressembleront peut-être plus aux professionnels qui transmettront leurs cabinets dans les années à venir.

 

La recherche de nouveaux talents



La pyramide des âges et l'ouverture de la profession

Le fait que la génération dite du baby boom arrive peu à peu à l'âge de la retraite signifie que beaucoup de cabinets seront à vendre dans les prochaines années.

De plus, la profession n'accueille pas uniquement des personnes de la filière dite de l'expertise comptable. Elle accueille des personnes de tous horizons (BTS, masters universitaires, écoles de commerce) et de toutes conditions sociales.

En ce sens, le filière est l'une des rares qui peut encore se targuer de jouer le rôle de ce que l'on appelle l'ascenseur social.

L'évolution du métier d'expert-comptable

Actuellement, 80 à 85% des missions concernent encore ce que l'on appelle le coeur du métier d'expert-comptable, c'est à dire la tenue des comptes.

Mais les évolutions technologiques aidant, ces missions ne seront peut-être plus effectuées par les experts-comptables. Les logiciels de production assistée par ordinateur, qui passent les écritures à partir d'une image de la facture pourraient, à terme, prendre le relais.

L'expert-comptable devra alors se concentrer sur tout ce qu'il est possible de faire avec cette matière première : tableaux de bord, conseil et surtout, penser davantage comme un chef d'entreprise.

Car l'expert-comptable a un capital confiance important auprès des tribunaux notamment.

Enfin, de plus en plus d'experts-comptables, d'auditeurs légaux et de cabinets créent des réseaux afin de pouvoir proposer le maximum de compétences. Les professionnels de ces réseaux travaillent alors ensemble, chacun en fonction de ses compétences propres.

Quelques exemples de nouvelles missions

Les experts-comptables et les cabinets se spécialisent. De nouvelles missions spécifiques, qui nécessitent une lettre de mission particulière (le contrat entre l'expert-comptable et son client), viennent s'ajouter aux missions traditionnelles.

En voici quelques exemples :

  • La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
  • L'évaluation financière
  • La transmission d'entreprise
  • Le financement des organismes à but non lucratif
  • La gestion de crise et tout ce qui tourne autour de la défaillance d'entreprise

 

Qu'attend-on du jeune professionnel ?

Le futur professionnel aura beaucoup à apprendre au début de sa carrière. Trois années sont à peu près ce qu'il faut pour être autonome sur les missions classiques et pour pouvoir envisager une spécialisation dans un domaine de son choix.

Car ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'un étudiant qui entre dans la vie active n'en est qu'au début de son apprentissage. Cela s'explique par le fait que l'apprentissage théorique est certes nécessaire, mais pas suffisant. Dans certaines situations, la théorie et la pratique n'ont parfois plus grand chose à voir l'une avec l'autre.

Mais une fois cette autonomie acquise, le jeune professionnel devra, de plus en plus souvent, acquérir des compétences en management afin de pouvoir gérer une équipe. C'est le rôle des chefs de mission.

C'est pour toutes ces raisons et en fonction du projet professionnel de l'ancien étudiant, que l'apprentissage de la pratique commence souvent en cabinet (considéré à raison comme étant très formateur).

La spécialisation à partir de trois à cinq ans permettra aussi au jeune professionnel d'acquérir de nouvelles compétences et de vendre des missions différentes.

C'est pour cela que le choix du premier cabinet ou entreprise est très important et doit correspondre au projet professionnel et aux objectifs que l'on se fixe.

Sandra Schmidt

Sandra Schmidt
Rédactrice sur Compta Online de 2014 à 2022, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.


Le 15/09/2014 15:02, Borie a écrit :
  

Pierre Borie
15 mai 2012 à 10:03
Comme le papillon qui sort de sa chrysalide, le bachelier a de quoi se sentir aveuglé par la lumière qui inonde son horizon. Où porter son regard, dans quelle voie s'engager pour déboucher à coup sûr sur le monde concret de demain, sans se perdre dans les labyrinthes de celui d'aujourd'hui ?
Quel métier, autre que celui d'expert-comptable, au cœur de la mésoéconomie, est-il capable de mettre un jeune en prise directe avec à la fois le monde des agents économiques qui composent le tissu vivant de la société, et celui de la politique, dont dépendent les règles qu'il doit mettre en œuvre ?
Par sa science, sa conscience et son indépendance, l'expert-comptable, qu'il soit conseil ou auditeur, jouit d'un statut privilégié qui fait de lui le partenaire privilégié de tous les décideurs, publics comme privés. Il comprend les grands enjeux tant macro que microéconomiques, les nécessités de la RSE et de la coopération internationale, les besoins des parties prenantes et de la préservation des ressources.
Le jeune bachelier d'aujourd'hui sait qu'il lui faut dépasser le débat " rigueur-croissance ", car c'est de son avenir qu'il est question, et qu'il ne peut accepter ni de mourir guéri, ni de vieillir avili. L'expert-comptable est capable de réfléchir au concept de " croissance ", et d'en proposer une définition qui satisfasse aux principes du développement durable. Il est capable de forger les outils qu'il faut pour en donner la mesure véritable, même s'il lui faut pour cela révolutionner la pratique comptable.
Comme ses ainés au sortir de la guerre, qui ont su accompagner le redressement du pays en ruine, le futur expert-comptable, jeune et fougueux, est disponible pour se retrousser les manches, pour balayer les mauvaises pratiques et planter les graines du futur.



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