Résumer la question de l'ubérisation et de la robotisation de notre profession à la question des outils, c'est prendre le problème à l'envers ! La révolution numérique va bouleverser en profondeur notre profession et de nombreux collaborateurs de nos cabinets vont devoir s'adapter parfois avec difficultés. Deux risques sont identifiés : le risque d'automatisation, de robotisation et le risque de désintermédiation (l'ubérisation ou la bookinisation). Si le premier risque a une très forte probabilité d'advenir, il semble peu probable, au contraire, qu'un intermédiaire puisse demain s'interposer dans la relation entre notre client et notre cabinet. Il ne faut donc pas se tromper de combat ! Attiser la peur du grand vilain éditeur américain qui accaparerait nos marges en sous-traitant demain aux experts-comptables les missions de révision tient plus du fantasme que de la réalité. Ce n'est ni ce qui se pratique outre-Atlantique, ni ce que nos clients souhaitent. Notre relation qui s'inscrit dans la durée et dans la confiance n'est pas « intermédiable » ! A l'inverse, il est fort probable, si ce n'est certain, que demain, la plupart des traitements comptables pourra être réalisée par un logiciel disposant d'une intelligence artificielle équivalente à celle de nos collaborateurs comptables, du moins en termes d'imputation d'écritures et de calculs de cut-off ! Mais la réponse n'est pas de disposer du bon outil pour y faire face ! Seule une réflexion en profondeur de notre modèle économique, de notre valeur ajoutée, de la raison profonde qui pousse nos clients à faire appel à nos services peut être la bonne solution. Notre métier n'est pas de produire des comptes mais d'accompagner les chefs d'entreprise à gérer leurs affaires et à les développer. L'expert-comptable restera au c½ur du système d'information de ses clients : à lui d'en profiter pour vendre l'ensemble des services qu'il pourra être à même de lui proposer. Concrètement, nous proposons d'étendre le dispositif Cap Performance par la création d'un Club numérique et performance, sur le même modèle de ce qui existe pour le club Fiscal et le club Social tout en proposant (voir réponse suivante) des formations certifiantes pour permettre à nos collaborateurs de s'adapter. |