Je me pose une question quant aux lettres de mission. Une entreprise, qui travaille avec un cabinet d'expertise-comptable depuis 7 ans, reçoit pour la première fois une proposition de lettre de mission. Tout d'abord, quelles règles s'appliquaient par défaut sans la lettre de mission ? Ensuite, la lettre de mission reçue en février (pour un exercice commençant au 1/10), stipule que la résiliation doit être signalée 3 mois avant le début de l'exercice. Si l'entreprise signe la lettre de mission, peut-elle résilier ensuite pour l'exercice 2008 ? Merci pour toute information.
L'envoi de cette lettre de mission doit faire suite aux obligations de votre expert-comptable qui découle du nouveau Code de Déontologie.
La profession s'est dotée de ce nouveau Code de Déontologie, parue le 28 Septembre 2007 et qui précise explicitement l'obligation pour l'expert comptable d'établir un contrat, ou Lettre de mission, entre lui et son client.
Jusque là une forte recommandation de l'Ordre, la lettre de mission est devenue obligatoire. Tous les experts comptables doivent désormais établir ce contrat avec tous ses clients, sans exception. Une nouvelle lettre de mission ou un avenant à la lettre de mission initiale doit également être établi pour toute nouvelle mission sur un dossier.
D'autre part, les experts comptables ont jusqu'au 1er décembre 2008 pour se mettre en conformité avec le code de déontologie. Ils doivent donc revoir leur lettre de mission ou en établir une pour les dossiers qui n'en ont pas avant cette date.
Concernant le contenu, une lettre de mission est un contrat type : lettre, conditions générales et annexes (détail des prestations, répartition des travaux...). A ce propos, l'Ordre des experts comptables a établi des modèles spécifiques.
Deux questions complémentaires : - la lettre de mission (EC) doit-elle détailler explicitement toutes les missions (lorsque le comptable fait la déclaration de revenu par exemple...) - qu'en est-il du délai de résiliation ?
Bonjour, Il est de votre intérêt de détailler au maximum votre lettre de mission pour éviter des mises en cause de responsabilité non fondées. En ce qui concerne la résiliation, la seule obligation du client est de prévenir l'expert-comptable à l'avance (généralement un mois) et de régler les honoraires sur la partie de la mission effectuée bien sûr. Cordialement.
Le CSOEC a actualisé les lettres de mission des experts-comptables En application des dispositions de l'article 11 du Code de déontologie des professionnels de l'expertise comptable, la Commission des normes professionnelles du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables (CSOEC) a effectué en collaboration avec la Commission juridique un inventaire des exemples de lettres de mission publiées par le Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-comptables afin de les mettre en conformité. Le document, disponible dans la partie Experland du site internet du CSOEC, contient les versions actualisées d'exemples de lettres de mission afférentes aux principales missions de l'expert-comptable. Ces exemples ne sont pas exhaustifs ; ils devraient toutefois couvrir un pourcentage significatif de l'activité des professionnels. Chaque exemple comprend : • une partie normative qui décrit la nature, l'étendue et les limites de la mission ainsi que la référence à la norme professionnelle du Conseil supérieur utilisée par le professionnel ; • les conditions générales et financières du contrat ; • un tableau de répartition des tâches entre l'expert-comptable et le client. L'ensemble constitue le " contrat de mission ". La large diffusion de ces exemples répond à un souci d'information et d'harmonisation des pratiques et non de normalisation. Il appartient à chaque professionnel d'adapter ces exemples aux exigences et aux circonstances particulières de chaque mission. Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables (http://www.experts-comptables.fr/), 02/2008 CSOEC, " Les lettres de mission " : http://www.experts-comptables.fr/ Décret n° 2007-1387 du 27 septembre 2007 portant code de déontologie des professionnels de l'expertise comptable : http://www.legifrance.gouv.fr/
Bonjour , Je relance ce topic ayant un souci sur un dossier arrivé depuis peu au cabinet. c'est une entreprise individuelle trés récente où le dirigeant n'est pas adminitratif du tout.
Les comptes annuels 2007 ont été traités par un autre confrere et ont été établis début 2009. Le dossier arrive dans notre cabinet fin aout 2009 alors que les comptes 2008 ne sont pas établis et qu un controle fiscal a été lancé sur 2007 et 2008. J' envoie le courrier déontologique , fais signer la lettre de mission au client puis en un mois nous établissons la comptabilité de 2008 jusqu 'aux comptes annuels.
A la lecture des comptes 2007 , je me rends compte que le confrere a manqué d 'éléments justificatifs de certains frais généraux . par téléphone , il me le confirme. Je constate le meme probleme sur 2008 et m 'en ouvre par écrit au client. Je constate aussi que les revenus 2007 n ont pas ete portés sur la 2042 ( en fait la 2042C est resté dans le dossier ) et que les déclarations de tva mensuelles n 'ont jamais été établies. ( j en établis 24 d'un trait )
Effaré , je calcule la note fiscale finale à payer avec pénalités et interets et je la communique au client. Abordant avec lui le sujet des déclarations non déposées , il me signale ne jamais avoir signé de lettre de mission ni avoir reçu le moindre courrier de réserve du confrère ! Il envisage d 'établir une action contre ce confrere. Que risque celui ci puisqu'aucune lettre de mission n ' a jamais été établie? Cordialement
La lettre de mission est devenu obligatoire et les cabinet avaient jusqu'à début décembre 2008 pour mettre à niveau leurs dossiers.
La lettre de mission, c'est le cadre de travail sur lequel se sont entendues les deux parties ; c'est notamment la fixation des honoraires, de la répartition des tâches. En plus si le confrère n'a jamais établi par les écrit les anomalies qu'il a détecté, il peut voir sa mise en responsabilité activée pour défaut de conseil.
Après, cela se dénouera devant le conseil de l'Ordre, mais peut être qu'il n'y a pas à en arriver là, il faut trouver un accord amiable entre les parties avant.
Bonjour La vérification fiscale et la proposition de redressement ont fait ressortir une insufisance de T.V.A. déclarée et la non déclaration de revenus non commerciaux à l 'impot sur le revenu. En nominal , cela s 'évalue à 130 000 euros et à 30.000 euros en majorations et interets. De plus , les organismes sociaux , suite aux 2 années de revenus déclarés appellent plus de 60.000 euros de rappels de cotisations sociales . je rappelle que mon client certifie n 'avoir jamais reçu de déclaration à payer ni de courrier signalant l 'impossibilité d 'éxécuter correctement la mission ( déclarations pr exemple ).
pour donner un exemple sur 18 mois d activité et un C.A. taxable de 220.000 euros ,il a été déposé 16 déclarations à 0 et 2 déclarations totalisant 100.000 euros.
Mon client peut il espérer au moins la prise en charge des pénalités paur défaut ou inssufisance? voire le paiement de la T.V.A. ?
Que peut indemniser l 'assurance d'un cabinet ? L ' assurance responsabilité civile ne peut elle aller jusqu au paiement solidaire?
En espérant obtenir un minimum de réponses sur le forum francais de la comptabilité, ( des expériences telles que celle ci se rencontrent). Cordialement,
Je relance ce topic, car compte tenu du nombre important relevé dans l'absence de lettres de mission relatives à d'anciens dossiers, j'ai un gros doute quant à l'obligation de mise à niveau.
A savoir, l'obligation de la lettre de mission est elle bien rétroactive ? Cette obligation concerne-t-elle l'intégralité des dossiers, y compris ceux que l'on avait déjà avant la parution du nouveau code de Déontologie du 28 Septembre 2007 stipulant l'obligation d'établir cette lettre ? Ou bien, cette obligation n'est-elle applicable que pour les dossiers entrants à partir du 28 Septembre 2007 ?
Je pense avoir la réponse, mais j'aimerais être certaine de ne pas me tromper.