Le règlement européen publié le 11 septembre 2002 rend obligatoire l'application des normes IFRS dans les comptes consolidés des sociétés cotées pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005. Sagira t'il d'une véritable révolution culturelle ? Quel est à ce jour votre sentiment sur le sujet ?
Il me paraît évident que standardiser la traduction comptable des opérations écomcmiques ne peut qu'améliorer les choses, en les rendant comparables internationalement. Cela contribuera à limiter les incohérences des résultats différents obtenus selon le choix d'un référentiel ou d'un autre. C'est une harmonisation, une révolution, une évolution. Qu'en pensez vous? Où, comment, avec qui vous formez vous aux normes IFRS? Merci Delphine.
Bonjour, concernant les normes IFRS, je pense que la révolution n'est pas tant sur la technique comptable que sur la masse d'informations à fournir. Il me semble que c'est un nouvel esprit qui va s'appliquer à un grand nombre d'entreprises, celui de transparence financière, peut-être pourrais-je rajouter de la transparence citoyenne. A propos des techniques, je manque un peu d'information, est-ce que quelqu'un aurait des sources claires concernants des différences en terme de techniques comptables ?
Avec le règlement 99-02, les comptes consolidés selon les normes françaises n'étaient, à mon avis, pas trop éloignés des normes internationales. Le bouleversement engendré par cette nouvelle règlementation ne devrait donc pas présenter un caractère révoolutionnaire
L'INTEC propose une formation par correspondance relative à l"Harmonisation comptable internationale". Cher Grillet, tu trouverais ainsi les réponses techniques que tu recherches.
L'incidence sur les procédures et les méthodes est importante, il ne faut néanmoins pas négliger l'impact sur les systèmes d'information.
L'IFRS dit 'juste valeur', que dit l'admnistration fiscale ? Certainement pas juste valeur. En conséquence ne faut-il pas prévoir d'identifer dans sa comptabilité des flux sociaux, des flux IFRS, des flux de retraitements ? toutes les systèmes de gestion sont-ils prêts à distinguer des flux?
Justifier les flux de trésorerie par nature, ce n'est pas une fonction courante pour les progiciels de comptabilité (justifier les règlements par nature de charge ou poste bilan).
Tenir une comptabilité par catégorie : produits et/ou secteur géographique. Incidence sur les comptabilités auxiliaires : un même mouvement peut concerner plusieurs catégorie, faut-il utiliser des comptes de liaison entre catégories?
Faut-il commencer le 01/01/2004, pour se constituer le référentiel N-1 nécessaire pour nos comptes 2005 ? dans ce cas il faut adapter nos procédures et nos systèmes d'information pour être prêt en 2003 ?
Désolé d'apporter plus de questions que de réponses dans ce forum, après la période d'assimilation, je suis confronté à la mise en place concrète d'un projet IFRS et souhaite échanger et partager des expériences.
Une autre question se pose avec l'adoption obligatoire des normes IFRS. En effet, celles-ci semblent devenir incontournables pour les entreprises cotées. Mais qu'en est-il des autres ? L'immense majorité des entreprises sont constituées de sociétés NON cotées. Cette application arbitraire à une partie des entreprises ne risque-t-elle pas de créer une information comptable, selon l'expression démagogique très en vogue ces dernières années, à "deux vitesses" ? Est-il cohérent de tenir des systèmes comptables différents dans un même pays ? Le cas échéant, cela ne changerait pas grand chose dans les normes comptables actuelles qui font que la plupart du temps, les sociétés côtées publient leurs comptes sous plusieurs formes : PCG, IAS, US GAAP voire UK GAAP.
Et si l'on voulait appliquer ces normes au niveau national, sont-elles compatibles avec les PME ou même les TPE ? N'entraineront-elles pas des divergences de perception par rapport à la réalité de ce type de structure ? Enfin, et d'un côté plus pratique, si une entreprise côtée dispose facilement d'un service comptabilité pour répondre à cette nouvelle normalisation, comment une TPE pourrait gérer un système d'information taillé pour des actionnaires de multi-nationales?
Cette question de la comptabilité à double vitesse est à mon avis primordiale avant de se pencher sur les différences comptables proprement dites. Plus avant, se pose aussi le problème de la transposition de ces normes dans les systèmes comptables parallèles : institutionnel, financier et surtout associatif.