Citation : Ultimate @ 17.12.2005 à 01:10
Bonsoir
Je suis ni Expert Comptable, ni Stagiaire Expert Comptable, ni Chef Comptable, diplôme d'un BTS comptabilité-gestion, avec à mon actif : deux années d'expériences, je suis embauché comme technicien comptable (non cadre), je travaille au sein d'une PME, nous sommes environ dix personnes au service comptabilité, à la fin du mois, je perçois une rémunération un peu plus de 1800 euros brut, non inclu les eventuelles primes (prime de bilan).
l'an dernier, j'ai quitté une fois à 20 h 00.
Me considérant non exploité, je suis assez volontaire, lorsque le responsable comptable a besoin d'un renfort, je suis prêt à rester sans aucunes contreparties.
la raison: << j'estime ne pas être exploité. >>
si ma rémunération avait été tout autre, imaginons un SMIC, et bien jamais j'aurais accepté de m'investir.
le salaire n'est pas le plus important, mais il existe des limites.
pourquoi être << sous payé >>, pourquoi être fier d'avoir << un BAC + 5, et de recevoir un salaire proche du SMIC>>.
Quel mal existe-t-il à demander plus que le SMIC ? c'est juste un minimum legal, pas un salaire generalisé pour les débutants...
lors de l'entretien, le DAF et le responsable comptable étaient assez étonnés d'apprendre mon ancien salaire en cabinet - j'ai accepté l'offre sans aucune négociation...le salaire qu'ils me proposaient, dépassait celui du cabinet.
Pourquoi se contenter du minimum legal ? Pourquoi vouloir absolument débuter au SMIC ? pourquoi ne pas pretendre à un véritable salaire ?
Avoir un DESCF ne veut pas dire qu'on sait tout faire, mais plutôt qu'on en a les moyens, les capacités.
Un diplômé a normalement de bonne bases et ce n'est qu'avec de l'exercice, de la la pratique si vous préférez, qu'il sera capable de répondre aux attentes de son patron et de son client.
Un jeune fraîchement sorti d'école est incapable de sortir une paye( une vraie paye, pas celle qui ne change pas d'un mois sur l'autre et avec des spécificités), de sortir un bilan, doit apprendre à remplir les declarations liées aux différentes obligations sociales et fiscales, doit s'adapter aux méthodologies, aux formalités plus ou moins importantes du cabinet, etc...
Je ne parle pas des dipômés d'école de commerce qui commencent à un niveau correct de rémunération dans les cabinets d'audit.
Après mon DECF en alternance j'ai commencé à un salaire qui ne me convenait pas mais je savais une chose: celui-ci était évolutif.
Tous les experts ne sont pas prêts à faire des concessions au niveau de leur masse salariale malgré la rentabilité dégagée sur les collaborateurs et l'énergie fournie par ceux-là.
Mais il faudrait arrêter de généraliser. Car on peut très bien avoir une véritable carrière en cabinet. J'entends par là une évolution en terme de poste et bien entendu en terme de salaire. C'est une réalité.
Le DESCF ouvre la voie, pour ceux qui en veulent, vers de meilleurs perspectives d'avenir. Mais il faut encore cravacher.
Je crois que les étudiants devraient être briefés sur ce qui les attend. Nos professeurs nous faisaient miroiter de bons salaire à la sortie du decf. Quelle désillusion pour tous!
Mais aujourd'hui ceux qui ont persisté sur le chemin de l'expertise ne le regrette absolument pas.
Le patron recherche chez ses collaborateurs compétences et performances. C'est très exigeant, mais ce sont les règles du jeu et chacun est libre de participer... ou de s'amuser à autre chose.