Créé en 1995, l'institut des diplômés d'expertise comptable en entreprise regroupe les titulaires du DEC qui ont fait le choix de rejoindre le monde de l'entreprise plutôt que celui du cabinet. Eric Freudenreich, président d'ECE, fait le point sur l'année qui vient de s'écouler et trace des perspectives pour l'année à venir, et au-delà.
Quel est le rôle d'ECE vis à vis de ses adhérents ?
L'institut des diplômés d'expertise comptable en entreprise entretient des liens étroits avec l'Ordre des experts-comptables. Pour cette raison, nous n'avons pas vocation à doubler les actions menées par cette institution. Je pense en particulier aux clubs, ou aux réunions d'informations techniques, comme celles relatives à la loi de finances.
En revanche nous avons un rôle essentiel pour créer du lien : c'est une des raisons d'être de notre association. Lien entre nos adhérents bien sûr, pour ne laisser personne dans une situation d'isolement, surtout après les deux ans de crise sanitaire que nous venons de connaître. Lien avec les experts-comptables bien sûr, tant nos métiers sont complémentaires. Lien avec les autres professions aussi, grâce aux partenariats que nous nouons avec des spécialistes du recrutement, des gestionnaires de patrimoine, et beaucoup d'autres métiers.
Notre présence sur les territoires est aussi un enjeu clé, car c'est aussi au niveau régional qu'on crée cette complémentarité. La signature récente du partenariat avec le Conseil régional de l'Ordre des experts-comptables de Nouvelle Aquitaine, lors du Congrès du Futuroscope, en est un exemple.
Que retenez-vous de l'année qui vient de s'achever ?
La priorité de l'année 2022, année de sortie des restrictions liées à la crise sanitaire, était de multiplier les évènements conviviaux, de célébrer nos retrouvailles. C'est la raison pour laquelle nous avons pris le parti d'organiser ce type de moments pour eux-mêmes, et non plus en les associant systématiquement à un événement plus sérieux. Recréer les dynamiques qui ont pu s'essouffler en période de Covid, c'est je crois le défi que doivent relever de nombreuses associations en ce moment.
Les adhérents d'ECE ont ainsi pu se retrouver en mars pour la Saint Patrick, grâce à notre partenaire Hays, lors d'un dîner en blanc, qui a permis de mettre à l'honneur Philippe Grillault Laroche et ses prédécesseurs à la tête d'ECE, ou lors d'une soirée de sensibilisation à Octobre rose. Je citerais aussi des événements organisés en lien avec le CJEC, grâce à Kada Meghraoui et Cécile Mathieu, et bien sûr le Congrès de l'Ordre des experts-comptables à Paris.
Quelles sont vos priorités pour 2023 ?
Le premier objectif est de réitérer, de sacraliser les évènements qui ont plu à nos adhérents en 2022. Je souhaite aussi que nous nous associons à des évènements plus ambitieux, toujours dans une logique d'ouverture sur d'autres professions. Je vise notamment la participation d'ECE au prochain challenge voile. A ce sujet, je lance un appel à candidatures auprès de nos adhérents !
Je voudrais aussi que nous puissions organiser un déplacement au Maroc pour nous associer à un événement de nos confrères sur place. Pour cela, nous nous appuyons sur le Réseau Experts France-Maghreb (REFM). Les discussions sont en cours, et j'espère que nous aurons l'occasion de célébrer l'amitié franco-marocaine de la profession comptable cette année.
Enfin, nous avons également pour ambition d'organiser un événement avec notre club immobilier. Le dernier date de 2020, et portait sur le financement par la blockchain. Une autre thématique devrait être abordée cette année.
Sur un plan plus logistique, nous lancerons cette année un annuaire public de tous nos membres. L'adhésion à ECE n'est pas rien : nous vérifions le diplôme de nos membres, qui signent un Code de déontologie inspiré du code de l'IFAC. Lister les membres de notre association, c'est aussi valoriser cette adhésion.
Votre deuxième mandat se termine à la fin de cette année, tant pour vous que pour ECE ?
J'ai l'honneur d'être président d'ECE depuis 2016, et bien que la crise sanitaire ait un peu coupé la dynamique lancée lors de mon premier mandat, je suis fier du travail accompli par notre équipe. Un 3e mandat m'emmènerait au-delà de 10 ans de présidence, or une association, comme une entreprise, a besoin de renouveler régulièrement sa gouvernance. Je souhaite donc qu'un de nos adhérents prenne ma succession en 2024.
Pour ma part, j'ai renouvelé ma candidature à l'IFAC pour un mandat sur 2024, 2025 et 2026 pour continuer à faire rayonner notre profession à l'international aux côtés de Jean Bouquot. [NDLR : Eric Freudenreich représente la France au sein du groupe consultatif des professionnels comptables en entreprise (PAIB) au sein de l'IFAC].
