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Legaltech ou expert-comptable, qui sera le sous-traitant de l'autre ?

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Catégorie : Actualité des métiers du chiffre
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Secrétariat juridique : avocat, expert-comptable ou legaltech ?

Le marché du secrétariat juridique est à la fois un exemple et un contre-exemple du positionnement de la profession du chiffre sur des missions complémentaires.

Les experts-comptables ont en effet pris une partie de ce marché aux avocats avec des tarifs agressifs et une industrialisation de leurs process. Mais se pourraient-ils qu'ils le perdent au profit de legaltech utilisant les mêmes recettes ? Quelle stratégie adopter pour rester rentable dans ce contexte ?

Historiquement, les avocats bénéficient d'un monopole du conseil et de la rédaction d'actes juridiques. Toutefois, la loi n°71-1130 du 31 décembre 1971 permet à d'autres professions de réaliser ce type de prestations, sous conditions :

« Les personnes exerçant une activité professionnelle réglementée peuvent, dans les limites autorisées par la réglementation qui leur est applicable, donner des consultations juridiques relevant de leur activité principale et rédiger des actes sous seing privé qui constituent l'accessoire direct de la prestation fournie. » (article 59)

Dès lors, les experts-comptables se sont positionnés sur ce marché, proposant quasi systématiquement la rédaction des statuts de sociétés, la préparation des assemblées générales, ou la réalisation des formalités de liquidation par exemple. Une offre logique compte tenu du lien fort entre comptes annuels et formalités juridiques.

 

Historiquement, les experts-comptables ont été plus agressif commercialement que les avocats 

Bien qu'il soit difficile d'obtenir des chiffres précis dans ce domaine, on peut dire que les experts-comptables ont fait le choix d'un positionnement tarifaire plus agressif que celui des avocats. Jouant sur l'effet volume et investissant dans des solutions dédiées, ils ont rapidement été en mesure de proposer des missions juridiques à des tarifs plus accessibles.

Une stratégie gagnante, si on en croit l'enquête de l'Observatoire de la profession comptable [1]: en matière de conseil juridique, environ la moitié des TPE-PME font appel à leur cabinet d'expertise comptable (50%). Un chiffre impressionnant quand on pense qu'il s'agit à l'origine d'un monopole des professions du droit.

 

Une rentabilité en baisse

Ce positionnement tarifaire et des formalités constamment alourdies pèsent toutefois sur la rentabilité des missions de secrétariat juridique. En 2017, une étude du think tank des Moulins alertait sur l'avenir de ce type de missions, jugeant que le secrétariat juridique courant, en tant que mission de production, serait « de moins en moins rentable compte tenu de la concurrence et de l'érosion des prix » et « fortement impacté par l'arrivée imminente de nouveaux outils de production ».

Selon les auteurs, les cabinets d'expertise comptable allaient devoir relever deux défis majeurs pour rester positionnés sur ce segment : la réduction des temps de production, et la revue des process [2].

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Nous y sommes !

Quatre ans plus tard, où en est-on ? La concurrence interne à la profession (cabinets low cost), l'arrivée constante de nouveaux acteurs et startups ciblant directement le marché des entreprises, et la prolifération de modèles de documents gratuits n'ont fait que confirmer cette analyse.

Paradoxalement, les nouveaux entrants ont attaqué le marché du secrétariat juridique avec les armes que les experts-comptables eux-mêmes avaient utilisées face aux avocats : industrialisation des process et volume. La dématérialisation des flux et l'arrivée d'applications full web ont simplement démultiplié la tendance. Les prix du marché pour la rédaction de statuts ou la tenue d'assemblées générales se sont donc effondrés, et certains cabinets d'expertise comptable sont devenus les « comptables sous-traitants » des startups, qui leur amènent des prospects. 

 

La profession doit se doter de solutions modernes pour lutter à armes égales avec les disrupteurs du marché

La bonne nouvelle est que ces nouvelles technologiesont ont été adaptées par des Legaltech pour répondre aux problématiques des experts-comptables évoqués plus haut : : réduction du temps de production et revue des process. Cette revue est absolument nécessaire, car si 90% des cabinets proposent des missions juridiques, seuls 47% disposent donc d'un mode de production spécifique [3].

Comment procéder ? Notre conviction est que la réalisation des missions de production juridiques par une solution complète qui allie logiciel et humain, est la solution à cette concurrence nouvelle. Mais à 3 conditions :

  • premièrement, l'externalisation des missions de production ne peut se faire qu'auprès d'un prestataire fiable, qui apporte des garanties en termes de compétence et de présence en France d'un service complet ;
  • deuxièmement, les process doivent être totalement dématérialisés, de la rédaction à la signature et au dépôt, et intuitifs, tant pour le collaborateur que pour le client ;
  • enfin, le positionnement tarifaire de votre sous-traitant doit vous permettre de préserver votre marge. 

Cette volonté d'accompagner la transformation du marché est notre ambition, celle de la LegalTech LegalVision, cabinet de formalités nouvelle génération qui a déjà conquis de nombreux cabinets comptables.

[1] Marchés de la profession comptable, CSOEC, édition 2020

[2] Voir Quelles missions demain ?, publiée par les Moulins, juillet 2017

[3] Pôle dédié, sous-traitance... Comment choisir le meilleur mode de production des missions juridiques ?, publié sur Compta Online

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