Message écrit le: 03/07/2018 17:54 | |
Chef de mission Audit en cabinet Messages: 160 Inscrit le: 13/08/2013 Région: 01 - ain | Message édité par Nebtrax le 03/07/2018 17:56 Bonjour. A titre personnel, oui je serai impacté: en nombre 90% de mes mandats sont en dessous du seuil. Je sais que j'en garderai quelques uns où il n'y a pas d'expert comptable, et certains mandats où face à la pluralité d'associés il faut quelqu'un d'indépendant pour contrôler les comptes. Je vais perdre toutes les SASU, je vais gagner quelques holding qui en conso vont dépasser les seuils alors que ce n'étaient pas obligatoires au préalable. Mais ça ne suffira pas à compenser. En CA je pense perdre 50 à 60%. L'autre risque c'est de voir les honoraires baissés. Quand les clients sauront qu'ils auront le droit de remettre en cause un mandat quand bien même ils souhaitent me conserver, ils auront tout le loisir de négocier à la baisse étant donné la situation de faiblesse dans laquelle on va se trouver... Quant aux missions de substitutions qu'on nous concocte ( sans rien nous dire), je n'y crois pas un seul instant. Je ne vois pas les clients payer des honoraires pour des missions qu'on arrivera pas à expliquer et dont la différence avec les travaux de l'expert comptable sera tout aussi difficile à expliquer. Mon espoir c'est que la situation économique actuelle perdure, ça fait très longtemps selon les associés qu'on a pas connu une situation économique aussi favorable, et que la hausse d'activité de la branche expertise permette de compenser un peu. Il va y avoir des départs de collaborateurs dans mon cabinet et ils ne seront pas remplacés. Quant à moi je vais me mettre à l'expertise comptable. L'objectif sera d'aller récupérer les mandats qu'on avait en CAC... Au pire je retourne en entreprise, j'ai déjà connu ça et les salaires sont plus élevés ah ah ;) . Quant à vous, si vous savez que vous pourrez intégrer un cabinet peu impacté par la réforme, tant mieux, mais selon moi cette réforme va tirer vers le bas tous les cabinets, les clients auront le choix, la confraternité sera un mot vite oublié. ( Il était déjà bien oublié quand on voit la faible mobilisation des cabinets pour défendre la profession et le peu de monde présent dans ma CRCC les soirs de réunions sur le sujet, on était moins de 30 à Lyon lorsque le vice Président du tribunal de Commerce était venu nous apporter son soutient, on avait honte sachant qu'il y avait des collaborateurs parmi les 30...). Bon courage et bonne soirée! |