Bonsoir,
Je suis actuellement salarié à temps plein et souhaite créer une entreprise d'externalisation de paie ? Je suis marié et mon conjoint est salarié à temps plein aussi.
Est-il plus avantageux de commencer en tant qu'auto-entrepreneur puis en fonction du chiffre d'affaires, aller ensuite vers une création de SARL ou est-il plus avantageux de créer directement une SARL ? En sachant que je débute mon activité et que je dois rester salarié à temps plein pour avoir un revenu.
merci de votre aide
Bonjour,
Je trouve quelle drôle d'idée d'évoquer de SARL......... vous avez besoin d'investisseur pour votre entreprise ?
Depuis le 1er janvier, on ne doit plus utiliser le terme d'auto entrepreneur mais celui de micro entrepreneur.
Micro entrepreneur c'est un régime fiscal, celui du forfait au lieu du réel.
Un entrepreneur doit préférer être au réel pour avoir une protection sociale réelle alors qu'au forfait il aura qu'une protection sociale arbitraire, forfaitaire.
Le jour où on est malade ou malheureusement une invalidité et dans tous les cas à la retraite on est bien content d'avoir une couverture sociale liée à son revenu d'activité réel.
Actuellement le régime réel implique un minimum de cotisations sociales à payer tous les ans et ses cotisations sociales sont payées par acomptes et régularisées à la fin de l'année suivante, ce qui oblige à l'entrepreneur de calculer chaque mois ses cotisations et d'être prévoyant en épargnant pour payer le solde.
Cette gestion devrait être facile pour vous puisque vous êtes spécialisé dans ce domaine.
Il faut avoir un bénéfice (cotisations sociales déduites) au dessus de 5802€, pour payer les cotisations au réels et valider 4 trimestres de retraites complémentaires.
J'imagine que vous visez au minimum le triple
Cordialement
Christian
Bonjour
Au réel ne signifie pas que vous devez créer une société, cela signifie que votre bénéfice (ou votre perte) est calculé en déduisant de vos recettes, les charges dites réelles, c'est à dire celles qui s'appuient sur des factures, des justificatifs de toute sorte (assurance, cotisations sociales, intérêt d'emprunt, etc) en lien bien entendu avec votre activité professionnelle. Point n'est besoin donc de constituer une société pour cela. Vous pouvez également profiter de ce régime et de la protection sociale qui en découle en créant tout simplement une entreprise individuelle.
Cette protection sociale vous permettra même en l'absence de bénéfice d'avoir une couverture sociale minimale. Cette couverture n'est évidemment pas gratuite puisqu'elle vous oblige de cotiser un minimum de cotisations sociales tous les ans, même en l'absence de bénéfices contrairement au micro entrepreneur qui ne bénéficiera donc que d'une protection sociale très arbitraire en cas d'activité insuffisante comme vous l'a dit MOZO.
Mais compte tenu de votre situation particulière, puisque votre protection sociale est déjà assurée par votre statut de salarié, le régime du micro-entrepreneur est une très bonne solution. A quoi bon verser une cotisation minimale puisque vous bénéficiez déjà d'une protection sociale de part votre statut de salarié ?
Par ailleurs, il vous permettra de tester la viabilité de votre projet, sans alourdir votre budget ni vos obligations comptables et fiscales. Ces obligations très astreignantes nécessitent souvent le recours à un expert comptable, source de frais supplémentaires. Alors qu'il n'y a pas de comptabilité en régime micro entrepreneur.
Il sera toujours temps qu'en le moment sera venu et que vous aurez atteint un rythme d'activité convenable de basculer du régime du forfait à celui du réel.
Sachez néanmoins que ce basculement n'est obligatoire que si votre chiffres d'affaire atteint un certain seuil (fixé pour 2016 pour votre projet d'activité libérale à 32900 euros).
Petit bruit de couloir : Ce seuil de 32900 euros va peut être tripler. C'est dire si vous avez encore de la marge, Madame, pour réfléchir à ce basculement qui dans tous les cas doit être murement réfléchi. Les experts comptables qui tirent leur revenu de la tenue comptable n'apprécient guère les auto-entrepreneurs puisqu'ils n'ont aucune obligations comptables à leur confier. L'Etat qui se soucie surtout de résorber le chômage pense que cette mesure donnerait un vrai coup d'accélérateur à l'emploi pour les porteurs de projets désirant payer les cotisations uniquement sur le chiffre d'affaires réalisé en s'allégeant des obligations comptables et fiscales.
A lire :
Si cette mesure devait se concrétiser, les cabinets qui sortiraient leur épingle du jeu seront ceux qui auront déjà pris une longueur d'avance dans les activités de conseil et d'accompagnement plus que dans la tenue comptable pure et dure.
Cordialement
Bonsoir
Complément d'enquête aux bruits de couloir rapportés plus haut
Finalement le triplement n'aura pas lieu. Le ministre des Finances Michel Sapin s'y étant opposé et préférant mettre à la place un dispositif de gommage des effets de seuil afin d'atténuer le basculement trop brutal d'un régime à l'autre.
Le régime de l'auto entrepreneur rebaptisé micro entrepreneur pour je ne sais quelle raison n'a pas finit de faire débat.
Dans l'attente du prochain épisode ... Affaire à suivre !
Cordialement
Cher collègue,
Il me semble qu'on abandonne le terme d'auto-entrepreneur parce qu'on a fait tombé la différence avec la micro-entreprise.
Rappelez-vous l'auto-entreprise était qu'une option de la simplification du régime micro-entreprise par le fait d'un appel de cotisation simple et libératoire au fur et à mesure des paiements.
D'ailleurs, personnellement j'ai plutôt tendance à mettre en garde les auto-entrepreneurs qui exploite en activité principale, que si ils payent moins de cotisations ils auront une protection sociale réduite..... et qu'il vaut mieux pour leur avenir payer sur le réel.
Lorsque j'ai lu le premier papier sur l'avant projet de Macron je n'ai pas considéré qu'il cherchait à augmenter les limites du forfait, mais à étendre le principe de simplification du calcul de cotisations sociales d'ailleurs le papier que j'ai lu précisait que le régime fiscal restait au réel et les ventes soumises à tva.
Je pense que vous serez d'accord avec moi pour dire que le système français de calcul de cotisation est compliqué, je dirais même archaïque, (pas pour nous comptable mais pour les entrepreneurs) il faut calculer ou l'estimer chaque mois ou autre période et surtout épargner en attendant qu'il soit régularisé à la fin de l'année suivante. Et ne pas se tromper sinon on se met en difficulté..... Sans oublier la difficulté qu'éprouve le RSI qui doit subir encore des disfonctionnements ....
Alors si Emmanuel Macron, nous lit.....
La cotisation chômage des entrepreneurs individuels, est une garantie facultative qui propose 3 niveaux de garanties, je me dis pourquoi pas s'en inspirer pour simplifier les cotisations des entrepreneurs individuels en mettant des niveaux de protections sociales avec des cotisations fixes.
Ainsi les entrepreneurs individuels payeront leur cotisation de façon libératoire sur des montants connus à l'avance leur permettant de consacrer leur talent à leur profession, au lieu d'un système archaïque d'aujourd'hui.
Cordialement
Christian
Bonsoir
Vous avez raison de dire que le calcul des cotisations sociales est compliqué pour les entrepreneurs individuels avec ce système de décalage dans le temps. Je ne sais pas comment cela ça se passe dans d'autres pays. Mais ce serait intéressant de faire une étude comparative.
Néanmoins, les cotisations sociales d'un auto entrepreneur peut s'avérer parfois plus couteuses qu'un exploitant individuel qui règle ses cotisations par application des différents taux en vigueur (allocations familiales, assurance vieillesse, maladie maternité) sur son bénéfice réel.
Celui ci n'étant connu qu'au moment de l'établissement du bilan, cela implique donc forcément un décalage dans le temps. Avec parfois quelques surprises lorsque l'activité n'est pas régulière d'une année sur l'autre. La demande de modulation permet toutefois de baisser le montant des cotisations provisionnelles en cas de chute d'activité estimée sur l'année en cours sans attendre la régularisation.
Ce problème de visibilité ne se pose pas pour les SARL puisque les cotisations sont calculées sur le salaire du gérant que l'on connait dès lors que la comptabilité est à jour.
La solution que vous proposez avec des cotisations fixes n'est possible que dans la mesure où la trésorerie le permet.
Entre tous ces différents calculs, il reste certainement une réponse à trouver qui soit à la fois la moins compliquée possible, offre la meilleure garantie, pour des cotisations plus faibles.
Bien cordialement
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