Je souhaiterais connaître la méthode de comptabilisation d'une provision pour perte de change. J'ai cru comprendre que les écarts de conversion dans un compte client étaient évalués à partir d'un solde pour chaque client, et non pasà partir du détail du compte.
Qu'en est-il pour la provision pour perte de change? Provisionne-t-on la perte de valeur du compte (donc du solde)? ou de chaque opération à l'intérieur du solde? Autrement dit, peut-il exister plusieurs provisions pour perte de change pour un même client?
A la date de clôture il faut valoriser les dettes (fournisseurs) et les créances (clients) lorsque la facture est émise dans une monnaie étrangère, afin que la situation des dettes et créances soient justes à cette date.
On passe alors une écriture pour valoriser la dette ou la créance.
perte latente 411 ou 401 476
gain latent 477/401 ou 411
Une perte de change fera objet d'une provision, étant donnée qu'elle n'est pas certaine mais probable.
6865/1515
L'exercice suivant on fait une reprise 1515/76865.
Lors du règlement ou de l'encaissement on comptabilise la différence de change au 666 ou 766.
Pour ma part, les écarts de conversion, actifs et passifs, ne se comptabilisent que lorsque une filiale tient sa compta dans une autre monnaie que la maison mère.
Il me semble que la provision pour perte de change doit être égale à la somme des pertes de change latentes, sans tenir compte des gains de change latents (principe de prudence : ne pas enregistrer les produits latents en compte de produits). Il est inutile de faire apparaître une provision distincte pour chaque compte de tiers.
A noter que cette provision n'a pas d'impact fiscal, puisqu'elle n'est pas déductible, les gains de change latents (477) étant imposables et les pertes de change latentes (476) étant déductibles.
En effet, tout ceci (gains et pertes latentes et provisions) constitue les écritures de clôtures à passer une fois par an. Aucun intérêt de passer ces écritures mensuellement ou trimestriellement même si c'est à la mode...
Je rajouterais que les tiers ne se compensent évidemment pas entre eux. Pour ma part, j'additionnerais les pertes latentes de tous les tiers et je passerais une seule écriture de perte latente, idem pour les gains latents et l'écriture de provision.
Par contre, il est à rappeler que pour un même tiers, des opérations de sens contraire ayant à peu près la même échéance peuvent se compenser entre elles. Idem pour les opérations de couverture de change. Ainsi, seule doit être provisionnée la différence (le risque réellement supporté).
Le premier poste indique: " J'ai cru comprendre que les écarts de conversion dans un compte client étaient évalués à partir d'un solde pour chaque client, et non pas à partir du détail du compte.".
Je suis à la recherche d'un texte de référence pour étayer ce point. Effectivement, je souhaiterais savoir si c'est effectivement le cas, ou non.
L'article Art. 420-5 indique: "Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en monnaie nationale sur la base du dernier cours du change.".
Il faudrait donc travaillé par facture et non par solde de compte, non'
Une évaluation doit être faite au moment de l'opération, mais une seconde doit être réalisée au moment de la clôture des comptes ; c'est cette dernière qui fait apparaître un écart de change latent, qui figure au bilan. Par contre, si la facture est réglée dans l'exercice, l'écart est à enregistrer au compte de résultat (656 ou 756).
