Bonjour,
Si vous n'avez jamais entendu parlé de comptabilité à triple entrée je vous invite à lire la suite, elle pourrait vous intéresser.
Présentation du principe
La comptabilité en partie triple a été présentée par Ian Grigg en 2005.
Imaginez la procédure de facturation suivante :
Comme un bon schémas vaut mieux qu'un long discours voici à quoi ressemble une comptabilité en partie triple :
Le "reçu partagé" constitue l'enregistrement de la transaction, c'est une preuve de la transaction dans la mesure où elle matérialise l'accord des deux parties et qu'il n'est pas possible de modifier le contenu de la transaction.
Il représente une vérité unique, partagée entre les parties. On évite ainsi la redondance.
On pourrait très bien alimenter l'ERP d'Alice et celui de Bob en les connectant au reçu partagé.
Et la blockchain dans tout ça ?
La blockchain est une technologies de stockage et de transmission d'informations, permettant la constitution de registres répliqués et distribués, sécurisées grâce à la cryptographie, et structurées par des blocs liés les uns aux autres.
La blockchain semble donc totalement appropriée à la mise en place de la comptabilité en partie triple si on remplace le bloc par le reçu partagé évoqué ci-dessus.
D'ailleurs les caractéristiques de la blockchain ressemblent beaucoup à ce que demande l'administration pour mettre en œuvre la piste d'audit fiable (authenticité, intégrité...)
Alors convaincu ?
Je ne sais pas si je suis le seul à trouver l'idée très séduisante et à me dire qu'on ne doit pas en être si loin que ça sur le plan technique. J'ai d'ailleurs trouvé un certain nombre de thèses qui lient blockchain et comptabilité et qui m'ont inspirées pour cet article.
Appel à spécialistes
Si vous tombez sur cet article et que le sujet vous parle j'aimerai bien échanger avec vous dans le cadre de l'écriture de mon mémoire. Mon plan est presque terminé et je serai heureux de partager un peu plus mes idées avec vous en privé pour peaufiner le sujet.
Fabien Dixneuf
Bonjour Fabien, superbe exposé !
Je me passionne pour le sujet, en particulier car je recherche une manière d'intégrer d'autres composantes non-financières directement dans la comptabilité (poids carbone d'une transaction par exemple, mais pas seulement).
Je vois pas mal de choses liées à la blockchain sur le sujet de la comptabilité triple en effet, mais j'avoue ne pas être vraiment convaincu même si le concept est en accord total. Au final c'est surtout un changement de conventions entre les parties qui est difficile, et sur le problème technique la blockchain n'ajoute pas grand chose à une solution 'database standard'; l'argument de la 'sécurité inviolable' est assez peu fiable dans les faits, et la consommation CPU hallucinante du système le rend peu facile à étendre largement.
Pourquoi ne pas faire une compta triple avec des systèmes plus simples, quel a été le point bloquant jusqu'à présent ?
Bonjour Jonathant,
Je pense que l'intégration des composantes non financières répond plus au sujet de la comptabilité en triple capital qui est différente de celui de la comptabilité en partie triple.
Je suis d'accord avec vous sur le changement de convention entre les parties qui est nécessaire. Je pense que le passage par la facturation éléctronique obligatoire va créer un environnement standardisé plus favorable qui va inciter les parties à se mettre d'accord sur les moyens d'échange des informations.
Pour le problème technique de la blockchain :
- C'est pour moi totalement différent d'une database standard car elle est distribué sur l'ensemble des noeuds du réseau
- Pour la consommation de CPU : c'est le cas dans le cadre d'une blockchain publique qui utilise un mécanisme de consensus de preuve de travail (type bitcoin). Mais une blockchain privée peu à mon avis totalement se passer d'un tel mécanisme dans la mesure où les parties sont dans une relation de confiance partielle. La problèmatique des consommation de ressources ne se pose alors plus vraiment.
- Pour la sécurité inviolable non fiable : pour moi si le système repose sur du chiffrement, des signatures éléctroniques et des hash (le principe de la blockchain en fait), c'est quand même plutôt très fiable car ces technologies ont fait leurs preuves.
Bonjour et merci pour ces précisions !!
Cordialement,
Jonathan
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