Compta Online
Newsletter n°55 :: JUIN 2010



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Clause de non-concurrence et indemnisation dérisoire
Depuis 2002, la validité de la clause de non-concurrence, est obligatoirement subordonnée à l'existence d'une contrepartie financière pour le salarié.


La Cour de cassation décide également qu'une contrepartie dérisoire équivaut à une absence de contrepartie et annule les clauses concernées.


Cependant, la sanction d'une contrepartie dérisoire ne sera pas systématiquement la nullité de la clause de non-concurrence. Lorsque la contrepartie change en fonction de la cause de rupture du contrat de travail, au point de devenir dérisoire en cas de licenciement pour faute grave, seule la partie litigieuse devra être réputée non-écrite.



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Démembrement de propriété : comptabilisation d'un usufruit
Dans son dernier bulletin trimestriel (juin 2010), la CNCC apporte des précisions sur la comptabilisation de l'usufruit en proposant deux solutions à partir de deux analyses distinctes, juridique et en substance.


La première analyse (juridique) est celle préconisée pour les comptes sociaux.



Elle consiste à comptabiliser l'usufruit en immobilisations incorporelles puis à l'amortir, sur la durée d'utilisation prévue, limitée à la durée contractuelle ou légale.

Cette position est conforme à la position de la jurisprudence administrative récente (tribunaux administratifs et cours administratives d'appel).


La seconde analyse, est basée sur le principe de prédominance de la substance sur la forme.



L'usufruit est alors assimilé à un contrat de location au sens d'IAS17 et ne peut pas être comptabilisé en immobilisation. Les sommes versées seront des loyers payés d'avance et l'intégralité du montant perçu devra figurer dans le compte 486, charges constatées d'avance.


La commission des études comptables de la CNCC écarte cette seconde solution pour les comptes sociaux, du fait d'un risque de remise en cause de la déductibilité de ces montants par l'administration fiscale.


Plus d'infos
  • Feuillet rapide comptable, Francis Lefebvre, juin 2010




Nouvelles TPE : la visite d’un expert conseil de la législation de Sécurité sociale
A la demande de l'entreprise de moins de dix salariés, créée depuis moins de 9 mois, un expert conseil de l'URSSAF se déplace dans les locaux de l'entreprise afin de répondre aux questions que se pose l'entrepreneur en matière sociale.

A l'issue de cette visite, l'expert effectue un diagnostic personnalisé qui lie l'URSSAF en cas de futur contrôle.


Portabilité du DIF : les précisions du pôle emploi
Le pôle emploi apporte quelques précisions sur la portabilité du droit individuel à la formation (DIF) dans son dernier bulletin officiel.

Ces précisions sont valables en attendant la conclusion de l'accord en cours de négociations entre l'Etat, le pôle emploi et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP).

Rappel :
Depuis la loi du 24 novembre 2009, le DIF est transférable, même en cas de licenciement pour faute grave, et portable, dans tous les cas de rupture du contrat de travail suivie d'une indemnisation au titre de l'assurance chômage.

Un demandeur d'emploi peut donc utiliser son DIF pour financer une action de formation, un bilan de compétences ou une validation des acquis.

Seuls sont exclus du dispositif :
  • Les salariés licenciés pour faute lourdre
  • Les salariés ayant démissionné pour un motif considéré comme non légitime et qui ne sont donc pas indemnisés par le pôle emploi
  • Les personnes ayant bénéficié d'un contrat d'apprentissage ou d'un contrat de professionnalisation, qui sont expressément exclus du dispositif



1/ Les conditions


Pour bénéficier du dispositif, plusieurs conditions doivent être remplies.

  • La rupture du contrat, quel qu'en soit le motif, doit être postérieure au 26 novembre2009
  • Le demandeur d'emploi doit bénéficier d'une prise en charge au titre de l'assurance chômage
  • Le demandeur d'emploi doit demander à bénéficier du dispositif


2/ Le rôle du pôle emploi


Dans le cadre d'une demande de mobilisation, le pôle emploi se bornera à contrôler le droit au DIF porté sur le certificat de travail et à émettre un avis. En cas de litige sur le contenu du certificat de travail, le demandeur d'emploi devra s'adresser à son ancien employeur.


3/ La demande à l'OPCA compétent


Le demandeur d'emploi devra adresser lui-même la demande à l'OPCA compétent. Cette demande devra contenir :

  • une demande formelle de mobilisation du DIF,
  • l'avis de Pôle emploi,
  • un devis de formation et une copie du certificat de travail faisant apparaître le droit au DIF.




Communiqué du H3C sur la relation avec le PCAOB
Le PCAOB (Public Company Accounting Oversight Board) est un société américaine créée par la loi Sarbanes-Oxley de 2002 pour surveiller les vérificateurs des sociétés cotées en vue de protéger les investisseurs et l'intérêt public en favorisant les rapports de vérification d'information, juste et indépendante. Bref, c'est en quelque sorte l'équivalent du H3C, Haut Conseil du Commissariat aux Comptes.

Ainsi, les commissaires aux comptes ayant une mission envers les entreprises françaises soumises aux règles américaines doivent-il accepter la supervision de leur dossier par le PCAOB ?

Le H3C s'est prononcé une première fois par un communiqué le 16 octobre 2009. Cette fois, l'autorité des marchés financier (AMF) et le H3C ont co-publié un communiqué le 15 juin 2010.

En définitive, il ressort de ses communiqués que toute communication de documents, même par l'intermédiaire du Haut Conseil, est impossible ainsi que toute inspection, fût-elle conjointe avec ce dernier.

Seuls la conclusion d'un accord bilatéral d'une part, avec une décision d'adéquation de la commission européenne et d'une convention entre le PCAOB et le H3C, d'autre part permettraient cette communication.

L'entrepreneur individuel à responsabilité limitée ou EIRL
La loi n°2010-658 du 15 juin 2010, qui prévoit la création de l'entrepreneur à responsabilité limitée, a été publiée au journal officiel du 16 juin 2010.


L'entrée en vigueur de la loi se fera en trois étapes.
  • Les dispositions concernant les mineurs, entrent en vigueur le 17 juin 2010.
  • Une seconde partie de la loi entrera en vigueur dès la publication de l'ordonnance du gouvernement qui doit intervenir dans le délai de six mois à compter du 16 juin 2010.
  • Les autres dispositions et surtout la possibilité pour un entrepreneur de constituer plusieurs patrimoines d'affectation seront applicables à compter du 1er janvier 2013.


1/ La création d'une entreprise individuelle par les mineurs


Un mineur non émancipé et un mineur sous tutelle peuvent désormais être autorisés à accomplir seuls les actes d'administration nécessaires à la création et à la gestion :
  • de l'EIRL
  • d'une société unipersonnelle


Les deux parents, le conseil de famille ou l'administrateur légal (selon le cas) garderont la maîtrise des actes de disposition (389-8, 401 et 408 du code civil).


Cette autorisation prendra la forme d'un acte sous seing privé ou d'un acte notarié comprenant la liste des actes autorisés.


Un mineur émancipé pourra obtenir l'autorisation de devenir commerçant, sur autorisation du juge des tutelles prononçant l'émancipation ou du président du Tribunal de Grande Instance après son émancipation.


2/ Les obligations déclaratives à la création du patrimoine affecté et leurs conséquences


Constituer un patrimoine affecté ne sera possible qu'à condition de respecter scrupuleusement un certain formalisme sous peine d'inopposabilité de l'affectation aux tiers.


La dénomination sociale sera obligatoirement composée du nom de l'entrepreneur et des mots "entreprise individuelle à responsabilité limitée" ou du sigle EIRL.


Une déclaration devra être déposée (selon l'identité du déposant) soit à un registre de publicité légal soit à un registre tenu au greffe du tribunal statuant en matière commerciale.


L'affectation d'un bien immobilier se fera toujours par un acte notarié, publié au bureau des hypothèques.


Si l'affectation est opposable de plein droit aux créanciers postérieurs à la publication légale, les créanciers antérieurs pourront former opposition dans des conditions fixées par voie réglementaire, sans pour autant pouvoir interdire l'affectation.


3/ Les biens concernés et leur évaluation (création et modifications ultérieures)


Tous les biens, droits, obligations ou suretés pourront entrer dans le patrimoine affecté.
En cas de biens communs ou indivis, l'autorisation du conjoint ou coïndivisaire sera obligatoire.


Un bien, droit, une obligation ou sureté, ne peut entrer dans la composition que d'un seul patrimoine affecté.


L'évaluation des biens, au-delà d'un certain montant devra faire l'objet d'une proposition d'un commissaire aux comptes, expert-comptable, association de gestion et de comptabilité ou notaire. En cas de surévaluation, l'entrepreneur restera tenu pendant cinq ans à l'égard des tiers, sur son patrimoine personnel. Cette responsabilité est limitée à la différence entre le montant choisi et la proposition du professionnel ou la valeur réelle des biens en cas de non recours à un professionnel.


4/La comptabilité et les modalités d'imposition de l'EIRL


La tenue d'une comptabilité séparée est obligatoire.


L'option pour l'IS est possible mais l'entrepreneur sera imposé selon les mêmes modalités que les sociétés d'exercice libéral. Toute distribution excédent le plus élevé des deux montants suivants sera soumise à cotisations sociales :


  • 10% de la valeur des biens affectés
  • 10% du montant du bénéfice net


5/ Cession, renonciation ou décès de l'entrepreneur


Tout changement fera l'objet d'une déclaration au registre légal.


La déclaration d'affectation cessera de produire ses effets en cas de renonciation ou de décès de l'entrepreneur, sauf si les héritiers décident de poursuivre l'exploitation (après une déclaration de reprise).


La transmission à titre onéreux ou gratuit, entrainera en principe maintien de l'affectation avec reprise, sauf en cas de cession à une personne morale. Dans ce dernier cas, il y aura transfert de propriété avec publication d'un avis, sans maintien de l'affectation.


6/Les sanctions spécifiques


Des sanctions particulières sont prévues en cas de manoeuvres frauduleuses ou inobservation grave des obligations fiscales et sociales. Dans les deux cas, la remise en cause du patrimoine affecté et la confusion des patrimoines est prévue afin d'assurer le recouvrement des créances.






Acte d'avocat et concurrence
Le Conseil de la Concurrence a publié un avis, le 27 mai 2010 suite à sa saisine par le Conseil Supérieur de l'ordre des Experts-comptables.

Selon cet avis, l'acte d'avocat en tant que tel n'est pas de nature à avoir des effets négatifs sensibles sur la concurrence sur le marché des prestations du conseil et de rédaction d'actes juridiques rendues aux entreprises.

De plus, le fait de réserver l'acte contresigné aux seuls avocats peut se justifier par des impératifs d'intérêt général. Il est en effet possible d'introduire des distorsions de concurrence dans ce but, à condition que la mesure choisie soit proportionnée au but poursuivi et qu'il n'existe pas d'autre mesure moins restrictive de concurrence.

Les impératifs de sécurité juridique en font partie et permettraient de réserver cet acte à des professionnels dont le droit est l'activité principale.







Le statut d'auto-entrepreneur et ses dérives
L'auto-entrepreunariat, c'est 320000 structures créées sous cette forme en 2009, sur un total de 580200 créations(1). Autant dire un vrai succès.

Ainsi ce nouveau statut juridique qui correspond à un entrepreneur individuel bénéficiant de nombreuses mesures de simplification, connaît un réel engouement depuis son instauration. En effet, c'est la loi n°2008-776 du 04/08/2008 portant sur la modernisation de l'économie, qui a instauré ce nouveau dispositif avec une mise en vigueur au 1er Janvier 2009. Mais après 18 mois de mise en place, certaines limites se font déjà ressentir.

C'est ce que nous allons voir en abordant dans un premier temps les principes propres à l'auto-entrepreneur. Puis dans un second temps, les limites récemment constatées.


Les Principes du statut de l'auto-entrepreneur


A - Qu'est-ce que l'auto-entrepreneur ?

Ce statut, permet à une personne physique de plus de 18 ans, d'exercer une activité professionnelle de manière indépendante de façon régulière ou ponctuelle. Cela signifie, que l'on peut bénéficier du statut d'auto-entrepreneur à part entière, mais également que l'on peut développer une activité annexe en complément de son statut de salarié.

Pour pouvoir être auto-entrepreneur, il faut cumuler trois conditions :

  • se connecter au site www.lautoentrepreneur.fr pour s'inscrire ou prendre contact avec le Centre de Formalité des Entreprises (CFE) ;


  • être soumis au régime fiscal de la micro-entreprise, c'est-à-dire d'avoir un chiffre d'affaires (hors taxes) inférieur à 80300 euros pour les activités de ventes de marchandises ou 32100 euros pour les activités de prestations de services (Plafonds au 1er Janvier 2010), avec une éventuelle proratisation en cas de démarrage d'activité en cours d'exercice ;


  • bénéficier de la franchise de TVA, c'est-à-dire avoir un chiffre d'affaires n'excédant pas les plafonds précédemment énumérés, et ne pas avoir opté pas pour la TVA (pas de facturation, ni de récupération de cette taxe).


Par ailleurs, il est à noter que toutes les professions ne sont pas compatibles avec ce statut. Ainsi, les entreprises dépendant du RSI peuvent sans conditions bénéficier du statut de l'auto-entrepreneur. Les professions libérales peuvent, quant à elles, consulter la liste de la CIPAV dont nous parlions dans la newsletter n°40 de mars 2009, afin de vérifier la compatibilité avec ce statut.


B - L'aspect fiscal

D'un point de vue fiscal, le Gouvernement a instauré plusieurs avantages à ce statut.

Tout d'abord, lors de la création de sa structure, l'auto-entrepreneur en plus de bénéficier d'une simplification de déclaration d'activité, permet de minimiser les coûts administratifs. En effet, comparé aux sociétés commerciales, les frais de structures sont moins contraignants et surtout moins onéreux.

Ensuite, l'auto-entrepreneur bénéficie d'une exonération, sur ses trois premiers exercices, de :

  • la Contribution Economique Territoriale (CET) ;


  • la taxe pour frais de chambre de métiers et de l'artisanat.


Dernier point, ce statut offre la possibilité d'opter pour le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu. En gros, cette option permet à l'auto-entrepreneur de pouvoir payer mensuellement ou trimestriellement cet impôt, en fonction des recettes réellement perçues, sur la base de :

  • 1% pour les activités de vente de marchandises ;


  • 1.7 % pour les activités de prestations de services.


A noter, que dans le cas où l'auto-entrepreneur n'aurait aucun chiffre d'affaires sur la période considérée, aucun impôt ne serait dû.


C - L'aspect social

En ce qui concerne l'aspect social, plus communément appelé le régime « micro-social », ce statut permet de déclarer son chiffre d'affaires mensuellement ou trimestriellement, sur le même principe que pour l'impôt sur le revenu. Ainsi, selon la périodicité choisie, un versement uniquement devra être effectué sur la base de :

  • 12% pour les activités de vente de marchandises ;


  • 21.30% pour les activités de prestations de services.


De ce fait, aucune avance de cotisations n'est faite. Et toujours pareil, dans le cas où il n'y aurait aucun chiffre d'affaires pour la période considérée, aucun versement ne serait dû.


Les limites du statut de l'auto-entrepreneur



Certes, le statut de l'auto-entrepreneur, grâce à sa simplicité d'instauration, a intéressé un grand nombre de personnes, mais certains problèmes se sont révélés au fil du temps.


A – Le travail au noir

Initialement, ce statut a été instauré dans le but de réduire, voire de supprimer le travail au noir. Or, c'est l'effet inverse qui est constaté par un bon nombre de personnes.

Le fait de pouvoir cumuler à la fois ce statut avec celui de salarié, permet en quelque sorte de couvrir l'auto-entrepreneur. Par exemple, une personne peut effectuer des prestations de services, tout en sachant qu'il est « sous couverture » du statut d'auto-entrepreneur en cas de contrôle.

De plus, afin de justifier ses rémunérations, il a son emploi de salarié qui peut éventuellement servir de preuve. Dès lors, c'est la porte ouverte aux fraudes et au non respect de la législation en vigueur.

C'est pour cela qu'un grand nombre de personnes, assimile le statut de l'auto-entrepreneur au « travail au noir légalisé ».

D'ailleurs, récemment la Chambre des Artisans, des Professionnels et des Entrepreneurs du Bâtiment (CAPEB) a lancé une pétition via l'envoi de « cartes lettres ». Cette opération a pour but de faire réagir, en l'occurrence les artisans, sur les dérives importantes liées au statut de l'auto-entrepreneur : « concurrence déloyale, travail au noir, remise en cause de la qualité et de la sécurité des travaux. »(2)

Cela tend à montrer que ce statut ne fait pas l'unanimité, et notamment dans les milieux professionnels.


B – Les abus de certains employeurs

Après 18 mois de mise en place de ce statut, il a été avéré un certain nombre d'excès de la part des employeurs.

Cela se voit notamment dans certaines offres d'emploi sur internet, où il est recherché tout type de profession (serveurs, mécaniciens, vendeurs…). Des annonces à l'apparence normale, si ce n'est, qu'il y est stipulé, que le recruteur souhaite un auto-entrepreneur. Cela peut sembler invraisemblable, mais c'est pourtant la réalité du marché.

Ces recruteurs précisent bien, le temps de travail à effectuer (équivalent au temps de travail légal), ainsi que la rémunération afférente à ce travail. Cette situation ressemble ni plus ni moins à une relation employeur-salarié. Ainsi, malgré le statut de l'auto-entrepreneur la présence du lien de subordination reste indéniable dans certains cas. Ce qui remet totalement en question l'aspect d'indépendance de l'auto-entrepreneur, qui est sensé être son « propre patron ».

Toujours dans la même lignée, les employeurs en arrivent même à licencier un salarié, dans le but de sous-traiter le même travail avec lui par la suite.



A titre d'exemple, un auto-entrepreneur avec un chiffre d'affaires annuel de 32100 euros, après application du prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu, ainsi que des charges sociales (soit un taux global de 23%), arrive à un salaire annuel net de 2059.75 euros.

A contrario, le salarié touchant une rémunération de même ordre, coûtera approximativement à son employeur :
2059.75 euros net / 75% = 2746.33 euros brut mensuel
2746.33 euros x 1.4 (charges patronales) x 12 mois = 46138.34 euros annuel
Soit un surcoût du salarié de quasiment + 44% par rapport au statut de l'auto-entrepreneur.

Ainsi, cet exemple montre concrètement l'intérêt des employeurs, à "embaucher" des auto-entrepreneurs.




C– L'auto-entrepreneur et les sans-papiers

Comme nous avons pu le voir précédemment, pour être auto-entrepreneur, les déclarations sont vraiment simplifiées comparé aux sociétés commerciales. Ainsi, de part l'absence de vérification des données transmises aux Administrations, certaines personnes arrivent à se déclarer sous ce statut alors qu'elles ne devraient pas pouvoir y accéder. Tel est le cas des sans-papiers.

C'est ainsi que le 17 mars dernier, onze travailleurs sans papiers étaient découverts, travaillant dans un restaurant de Neuilly (Hauts-de-Seine), dont trois sous le statut d'auto-entrepreneur. L'employeur était en position de force, et a plus ou moins contraint ces sans-papiers à se déclarer sous ce statut.

L'intérêt d'agir ainsi pour les entreprises, est de pouvoir se dégager de toute responsabilité. En effet, l'auto-entrepreneur étant un indépendant, c'est à lui de prouver, qu'il est dans une situation légale sur le territoire français. Chose peu évidente pour des sans-papiers.

D'ailleurs, la commission de coordination des centres de formalités des entreprises a émis un avis portant sur la problématique suivante : par quelle pièce un auto-entrepreneur étranger doit-il justifier de son identité ? (avis n°2009-04). Cela prouve bien que le statut de l'auto-entrepreneur présente des failles, dont certaines personnes malhonnêtes vont pouvoir user.

C'est donc un autre problème de taille qui se présente aux Autorités, et qu'il faudra solutionner au plus vite.


Conclusion



Ainsi, tous ces éléments peuvent amener certains doutes dans les esprits.

Certes l'aspect légal de l'auto-entrepreneur, notamment dans sa création, son aspect fiscal et social, créé l'engouement auprès d'un grand nombre de personnes. Mais d'un autre côté, beaucoup de dérives y sont constatées. Cela est d'autant plus vrai aujourd'hui, après 18 mois d'existence.

D'ailleurs, le Gouvernement a jugé utile d'apporter quelques ajustements au texte initial via la loi n°2009-1674 du 30 décembre 2009 de finances rectificative pour 2009. Ainsi ce texte a instauré, à compter du 1er avril 2010, une obligation pour les auto-entrepreneurs (ayant une activité artisanale à titre principal) de s'immatriculer au répertoire des métiers.

Normalement au 1er Janvier 2011, un nouveau statut d'entrepreneur individuel verra le jour : l'Entreprise Individuelle A Responsabilité Limitée (EIRL). Une alternative au statut d'auto-entrepreneur ? Il faudra attendre encore un peu avant de savoir ce qu'il en est réellement...







 



SMIC au 01/01/10
  • Horaire : 8.86€
  • Mensuel (35h) : 1343.77€

Stages en entreprise (plus de 2 mois)
  • Gratification mensuelle : 417.10€

Plafond sécurité sociale 2010
  • Annuel : 34 620€
  • Trimestriel : 8 655€
  • Mensuel : 2 885€
  • Hebdomadaire : 666€
  • Journalier : 159€
  • Horaire : 22€

Les taux de cotisations (régime général)
  • Part patronale : PP
  • Part salarial : PS

URSSAF
  • Maladie maternité PP : 13.10% PS : 0.75%
  • Allocations familiales PP : 5.40%
  • Accident du travail (Expert-comptable) PP : 1.10%
  • Vieillesse non plafonnée PP : 1.60% PS : 0.10%
  • Vieillesse plafonnée PP : 8.30% PS : 6.65%
  • FNAL PP : 0.10% PP +20 sal : 0.40%
  • CSG PS : 7.50%
  • CRDS PS : 0.50%

POLE EMPLOI
  • Assurance chômage : PP : 4.00% PS : 2.40%
  • FNGS PP : 0.40%

Cotisations de retraites
Non cadres :
  • Tranche 1 : PP : 4.50% PS : 3%
  • Tranche 2 : PP 12% PS : 8%
  • AGFF Tranche 1 : PP : 1.20% PS : 0.80%
  • AGFF Tranche 2 : PP : 1.30% PS : 0.90%
Cadres :
  • ARRCO : PP : 4.50% PS : 3%
  • AGIRC : PP : 12.60% PS : 7.70%
  • CET : PP : 0.22% PS : 0.13%
  • Cotisation décès : PP : 1.50%
  • Cotisation APEC : PP : 0.036% PS : 0.024%
  • GMP : 62€
  • Forfait annuel APEC : PP : 12.46 PS : 8.31
  • AGFF Tranche A : PP 1.2% PS : 0.8%
  • AGFF Tranche B : PP : 1.3% PS : 0.9%

Cotisations de retraites (plafonds)
  • ARRCO : 8655€
  • AGIRC tranche B : 11 540€
  • AGIRC tranche C : 23 080€

Limites d'exonérations
  • Licenciement (hors PSE)
    Choisir le montant le plus élevé dans la limite du maximum
    • 50% de l'indemnité
    • 2 fois la rémunération des 12 derniers mois
    • Maximum : 207 720€
  • Mise à la retraite
    Choisir le montant le plus élevé dans la limite du maximum
    • 50% de l'indemnité
    • 2 fois la rémunération des 12 derniers mois
    • Montant légal ou prévu par une convention collective ou un accord
    • Maximum : 173 100€
  • Accord GPEC : 138 480€
  • Parachutes dorés : 1 038 600€

Tarifs du RCS
  • Extrait K-bis : 3.11€
  • Dépôt des comptes : 46.32€
  • Immatriculation (création) : 62.19€
  • Immatriculation (société) : 83.96€

Divers
  • Retraite complémentaire de l'expert-comptable libéral - Classe A : 480€
  • Taux d'intérêt légal : 0.65%
  • Taux d'usure (prêts aux entreprises) : 13.39 % (3ème trimestre 2010)
  • Indice de référence des loyers
    (1er trimestre 2010) : 117.81
  • Intérêts des comptes courants d'associés - Clôture entre le 30 mai et le 29 juin : 4.19%



15/06/10   Taxe sur les salaires - Déclaration mensuelle
15/06/10   Déclaration des résultats - Exercice clos le 28 février 2010 - Procédure TDFC
15/06/10   IS - Relevé d'acompte
15/06/10   Prélèvement libératoire - Option à postériori exceptionnelle pour 2009
15/06/10   RCM - Retenue à la source - Titres d'emprunts négociables émis avant le 1er janvier 1987
15/06/10   Solde de l'IS - Exercices clos le 28 février 2010
15/06/10   Contribution sur les revenus locatifs - Sociétés à l'IR - Exercice clos le 30 juin 2010
15/06/10   Retenue à la source (rémunérations)
15/06/10   RCM Prélèvement Libératoire - Déclaration simplifiée
15/06/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle Emploi (Décalage de la paie)
15/06/10   Contribution sur les revenus locatifs (CRL) - Sociétés soumises à l'IS
15/06/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle emploi
15/06/10   Cotisation foncière des entreprises
15/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié sur option)
15/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
15/06/10   RCM Prélèvement libératoire - Déclaration normale
15/06/10   CVAE - Relevé d'acompte
15/06/10   Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises - Déclaration papier
15/06/10   Taxe sur les surfaces commerciales ou TASCOM
15/06/10   Impôt de solidarité sur la fortune
16/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
16/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié sur option)
17/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
17/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié sur option)
17/06/10   Déclaration des revenus (internet)
19/06/10   TVA et Taxes assimilées - Assujettis de l'UE identifiés à la TVA en France
19/06/10   Entreprises de travail temporaire
21/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
21/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié, sur option)
23/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié sur option)
23/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
24/06/10   Déclaration des revenus (internet)
24/06/10   TVA et Taxes assimilées - Régime réel normal - Acomptes provisionnels
24/06/10   TVA et taxes assimilées - Régime réel normal (ou réel simplifié sur option)
25/06/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle emploi
28/06/10   Acomptes de CFE
28/06/10   Acomptes de CVAE
28/06/10   Cotisation foncière des entreprises
30/06/10   Déclaration de résultats - Réel normal - Exercices clos le 31 mars 2010
30/06/10   Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises - Télédéclaration
30/06/10   Déclaration de résultats - Réel Simplifié - Exercices clos le 31 mars 2010
30/06/10   Retenue à la source - Bénéfices de sociétés étrangères hors UE - Exercice clos le 31 mars 2010
30/06/10   Sociétés soumises à l'IS - Clôture au 31 mars 2010 - Déclaration des honoraires, commissions, droits d'auteurs versés
30/06/10   TVA - Régime de la franchise en base - Option pour le paiement
30/06/10   TVA - Régime simplifié d'imposition - Exercice clos le 31mars 2010
30/06/10   IRPP - Personnes résidant à l'étranger
02/07/10   DSCG - Absence de réception des confirmations d'inscriptions
05/07/10   RSI - Fraction mensuelle
05/07/10   Cotisations Sociales - URSSAF et Pôle Emploi
08/07/10   DIRECCTE - Mouvements de personnel
12/07/10   DES - Déclaration européenne des services
12/07/10   Déclaration d'échange de biens (DEB)
15/07/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle emploi
15/07/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle Emploi (Décalage de la paie)
15/07/10   Option à postériori exceptionnelle pour 2009 - Paiement du PFL
15/07/10   Taxe sur les salaires - Déclaration trimestrielle
15/07/10   Taxe sur les salaires - Déclaration mensuelle
15/07/10   Cotisations sociales - URSSAF et Pôle emploi - Paiement trimestriel
15/07/10   Retenue à la source (rémunérations)
15/07/10   RCM Prélèvement libératoire - Déclaration normale
15/07/10   RCM - Retenue à la source - Titres d'emprunts négociables émis avant le 1er janvier 1987
15/07/10   Solde de l'IS - Exercices clos le 31 mars 2010
15/07/10   Déclaration des résultats - Exercice clos le 31 mars 2010 - Procédure TDFC
15/07/10   Contribution sur les revenus locatifs - Sociétés à l'IR - Exercice clos le 31 juillet 2010
15/07/10   RCM Prélèvement Libératoire - Déclaration simplifiée



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