L'exigence de transparence et d'efficacité passe par la mise en ½uvre d'une nouvelle gouvernance. L'Ordre se doit désormais d'agir en toute transparence. L'Ordre doit être accessible à chacun de ses membres. Tout professionnel doit être en mesure d'y trouver une réponse à ses questions dans un délai raisonnable. Les membres élus de l'Ordre doivent réserver une partie de leur temps pour recevoir les cons½urs et confrères qui le souhaitent, et les faire participer à la réflexion commune. De même, nos assemblées annuelles, qui ne rassemblent que quelques dizaines de participants, doivent être repensées. Choisissons la sobriété et l'efficacité en lieu et place d'événements vitrines d'autocélébration au coût prohibitif. Il convient aujourd'hui de s'appuyer sur le travail effectué par les associations locales d'experts-comptables, afin de mieux ouvrir les services de l'Ordre à tous ses membres et d'animer l'action collective dans les départements. Enfin, la participation à la politique professionnelle est un luxe que les petits cabinets ne peuvent malheureusement pas toujours se permettre. Cette vérité a progressivement conduit à constituer des majorités composées de représentants de grands cabinets, ou de taille régionale, dont les intérêts peuvent se retrouver en contradiction avec les aspirations du plus grand nombre. Pour retrouver une instance représentative de tous les modes d'exercice, les consultations des confrères sur les grandes orientations doivent être systématisées. Pour rompre avec la suspicion, il convient de généraliser la mise en concurrence des prestataires de l'Ordre, via la mise en ½uvre de procédures adaptées d'appels d'offres. Une commission chargée d'évaluer les dépenses au regard du nombre de confrères auxquels elles profitent, doit être instaurée. Les éventuels liens entre les élus et les prestataires doivent être connus via une déclaration visant à prévenir les conflits d'intérêts. La profession ne peut pas demeurer hors de son temps. Partout, dans les secteurs marchand et non marchand, l'heure est à l'optimisation des moyens et à la rationalisation des implantations institutionnelles territoriales devenues superflues notamment sous l'impact des nouvelles technologies, mais en respectant la séparation Ordre/Compagnie. L'Ordre doit être réformé : rien n'a bougé en 70 ans, alors que le monde, l'économie et nos clients ont changé. Prenons l'exemple de nos congrès, qui oscillent entre la foire de Paris et un comice agricole, avec son lot de cocktails, sa soirée de prestige au coût exorbitant, mais qui n'en mobilisent pas pour autant les forces vives de la profession. Le congrès doit devenir un moment de réflexion, de respiration de la profession à partir duquel une impulsion et une orientation doivent marquer l'année à venir. Nos congrès doivent évoluer et se rapprocher de ce que l'on peut voir lors de convention TEDx. Nous pourrions parler aussi des commissions ordinales à Paris, elles sont depuis de nombreuses années des clubs fermés, exclusivement réservés aux amis cooptés. Nous voulons poser le principe de l'ouverture des commissions à tous. Enfin, il nous faut reconstruire un dialogue équilibré avec la tutelle. Il faut rompre avec l'esprit de cour et porter une parole ouverte non corporatiste. Nous devons à nouveau être capables de prendre la parole de manière publique contre la tutelle quand il s'agit de préserver l'intérêt des entreprises et de la Profession. |