Camille Boivin, candidat EPA à la présidence de la CRCC de Paris : « Nous sommes très fiers du bilan de notre dernière mandature »

Quel est votre parcours professionnel ?

J'ai décidé de devenir expert-comptable ou inspecteur des impôts, la profession de mon grand-père, dès ma classe de seconde. C'est à cette époque que j'ai orienté tout mon parcours étudiant vers cette direction. J'ai commencé par un DUT GEA, suivi d'une MSTCF, puis j'ai complété ma formation avec un master en droit fiscal. Très rapidement, j'ai intégré un cabinet d'audit, aux Antilles, à Fort-de-France. C'est ici que ma passion pour le commissariat aux comptes est née. Cela fait maintenant plus de 20 ans que j'exerce dans ce domaine, et je ne crois pas avoir envie de changer de cap.

Quel regard portez-vous sur l'action de la CRCC de Paris des quatre dernières années ?

Avec mon ami Vincent Reynier, actuel président de la CRCC de Paris, nous avons mis en ½uvre de nombreuses initiatives pour accompagner les cons½urs et confrères sur plusieurs fronts.

Tout d'abord, en matière de formation, nous avons cherché à rester au plus près de l'actualité : directive CSRD, transition numérique, facture électronique, gestion des risques de cybercriminalité...

Nous avons aussi organisé de nouveaux événements pour renforcer l'attractivité de la profession auprès des jeunes. Aujourd'hui, nous couvrons toute la filière comptable dès bac+2, avec des systèmes de bourses et de mentorat pour encourager les jeunes talents à nous rejoindre. Nous avons également développé une veille professionnelle et renforcé notre service juridique à la disposition des professionnels.

Enfin, nous avons su faire entendre notre voix lorsque certaines décisions de la Compagnie nationale allaient, selon nous, à l'encontre des intérêts de la profession, comme lors des débats sur le rehaussement des seuils de certification des comptes. En résumé, nous sommes assez fiers du travail accompli durant ces quatre dernières années.

Quels sont les principaux axes de votre campagne ?

Nous souhaitons tout d'abord poursuivre les actions entamées. Notre priorité est de continuer à accompagner les cons½urs et confrères dans le développement de leur activité de commissariat aux comptes, face au relèvement des seuils d'audit. C'est un enjeu majeur.

Nous allons poursuivre le travail de formation des professionnels et les aider à développer et vendre de nouvelles missions, notamment autour de la CSRD, mais aussi en explorant davantage le secteur des entités non commerciales. Il existe en effet un marché important dans ce domaine non marchand, souvent délaissé par les plus grands cabinets.

Nous souhaitons également continuer à promouvoir l'image de la profession, notamment auprès des jeunes, afin de renforcer l'attractivité du métier.

Et en parallèle, nous resterons un contre-pouvoir vis-à-vis de l'institution nationale, surtout dans le cadre de la réforme européenne de l'audit qui arrive, avec ses défis mais aussi ses nouvelles possibilités pour l'exercice du commissariat aux comptes.

Un dernier mot pour convaincre les commissaires aux comptes de vous faire confiance ?

Nous sommes très fiers du bilan de notre dernière mandature. Nous avons mené de nombreuses actions concrètes pour représenter et défendre les professionnels. Aujourd'hui, nous demandons à nos cons½urs et confrères de nous renouveler leur confiance pour que nous puissions continuer à les accompagner dans cette nouvelle étape qui s'annonce.